Grève des bus : la grogne salariale s’enlise

Trafic fortement perturbé et dépôt partiellement bloqué ce vendredi sur le réseau de transports en commun de l’agglomération messine. Les chauffeurs de bus et Mettis, par l’intermédiaire des organisations syndicales, réclament une augmentation à leur direction.

 

C’est un conflit social qui s’enlise lui aussi. Initié le 18 décembre dernier, il est entré dans une phase plus dure ce vendredi avec le blocage du dépôt des TAMM (Transports de l’Agglomération de Metz-Métropole). Palettes sur la chaussée, véhicules forcés de zigzaguer et barbecue improvisé voici ce qu’on pouvait voir à l’entrée du dépôt situé rue des Intendants Joba. Une opération coup de poing organisée par l’intersyndicale CGT-Sud, Unsa et CFDT-Transports.

 

La raison de la grogne ? Elle prend sa source dans les négociations annuelles obligatoires, qui n’ont débouché sur aucun accord entre la SAEML TAMM et l’intersyndicale : « La direction s’est vantée d’avoir fait des bénéfices en 2017, ils l’ont dit dans les médias. On a essayé de négocier mais après cinq réunions, Kéolis ne veut pas satisfaire à nos demandes » explique Bruno Acampo, membre de la CGT et secrétaire du CHSCT.

 

« On durcit le mouvement »

 

Face à l’échec des négociations avec la direction, les salariés se tournent vers Metz-Métropole pour trouver un consensus : « La direction ne veut rien céder, alors maintenant on attend que Metz-Métropole réagisse parce que nous sommes actuellement dans l’impasse. Avec ce barrage filtrant on veut créer un gros impact. La dernière fois on était sages mais maintenant on va durcir le mouvement » détaille le syndicaliste.

 

Et les usagers dans tout ça ? « Ce qu’on fait c’est aussi pour les avertir de ce qu’il se passe. On veut les sensibiliser à notre situation, on ne fait pas ça contre eux mais avec eux, et si certains veulent nous rejoindre ils sont les bienvenus ». Pas sûr qu’ils l’entendent tous de cette oreille, sur les réseaux sociaux plus d’une centaine de tweets d’usagers faisant part de leur mécontentement fleurissent depuis ce matin. Et cela risque bien de continuer si aucun accord n’est trouvé.

 

Par Thibaut Goetz