Hacène Lekadir : « J’espère que les élus vont prendre ça comme une alerte »

Après l’épisode du lundi 19 février 2018 de l’élection des vice-présidents de Metz-Métropole, Hacène Lekadir dénonce des manœuvres politiciennes qui fragilisent l’équilibre entre Metz et les 43 autres communes de la toute jeune métropole.

 

Officiellement métropole depuis le 1er janvier dernier, Metz-Métropole a fait face avec l’élection de ses cinq vice-présidents, à l’un de ses premiers accrocs. À la base quasiment anecdotique, car verrouillée par un accord négocié répartissant les fauteuils de vice-présidents avec deux d’entre eux « réservés » aux représentants de la ville de Metz, l’élection a pris une tournure de règlement de compte avec la non-élection d’Hacène Lekadir au profit de François Carpentier, maire de Cuvry.

 

Une candidature tombée « à la surprise générale et pas responsable vis-à-vis des intérêts » explique Hacène Lekadir, adjoint à la culture du maire de Metz : « Il y avait un équilibre politique, et tout cela est désormais remis en cause. Il faut pourtant qu’on y arrive car c’est cet équilibre qui nous a permis de créer Metz-Métropole. Quelques élus de la ville n’ont pas voté pour des candidats de Metz… Il y a derrière tout cela une logique politique, des rivalités et des calculs qui ont conduit des élus à ne pas voter pour eux-mêmes ».

 

« Je reste adjoint »

 

Hacène Lekadir a vite tiré les conclusions de cet échec : « Je reste adjoint, mais je ne souhaite pas rester dans un groupe politique qui ne respecte pas les consignes de vote, même si ce n’est qu’une minorité de cinq ou six élus. Depuis 2017, des personnalités politiques ont rejoint En Marche et font partie du groupe majoritaire et je vais rejoindre ce mouvement, mais ce n’est pas ma personne le débat ».

 

Pour l’élu, l’essentiel est dans la poursuite du développement de Metz-Métropole : « Il faut que chacun se rappelle qu’on ne construit pas une métropole contre la ville-centre (55% des habitants de la métropole) et qu’on ne construira pas non plus un destin en commun en étant rivaux. J’appelle les élus à être responsables et à collaborer ensemble. On doit se comporter dignement et faire sentir aux citoyens que leurs élus sont au travail avant les prochaines élections ». 2020 c’est déjà demain.

 

Par Thibaut Goetz