Jo Cimatti : « Je suis un tyran mou »

L’artiste messin Jo Cimatti est en concert ce vendredi 13 avril sur la scène du 112 à Terville. L’occasion d’évoquer avec lui son parcours, son actualité et les projets qu’il a en tête.

 

Jo, pour ceux qui ne vous connaîtrez pas encore, est-ce que vous pouvez nous raconter votre parcours musical ?

Je fais de la musique depuis très longtemps, depuis que j’ai l’âge de 9 ans je joue de la guitare, et je chante depuis tout le temps (rires). Je voulais jouer de la guitare comme John Lennon parce que je suis fan des Beatles depuis petit. Mon premier groupe a été fondé en 1996 j’avais alors 15 ans et il existe toujours, il s’appelle Limits. Ensuite j’ai fait l’école de musique à Nancy (Music Academy International), et puis il y a eu différents projets, notamment un groupe d’afro qui s’appelait Yaro mais qui n’existe plus depuis 2012. Ça m’a aidé à appréhender la scène, et le projet solo je l’ai entamé depuis 2013.

 

Vous pouvez nous parler de ce projet solo ?

En fait il y avait plein de morceaux que j’avais composé, et je n’avais pas le projet adéquat pour les jouer, c’étaient des morceaux que j’avais composé sur une période de 4 ans, et finalement l’album est sorti en 2014. Il y a plus un esprit de groupe avec tous les musiciens qui sont avec moi, mais c’est juste mon nom, l’égocentrisme a pris le dessus (rires), mais je préfère dire « nous » que dire « je ». Sinon ce projet c’est l’évolution naturelle d’un musicien avec des influences différentes, des fois plus rock que d’autres, et des fois je me la joue plutôt calme.

 

De quel côté faut-il chercher vos influences musicales ?

J’aime me qualifier de boulimique musical. Les Beatles, David Bowie, Queen, ont été mes premiers amours, ensuite il y a eu les Pixies. Il y a aussi de l’expérimental, de l’électro avec Can un groupe allemand. Il y a plein de choses qui m’intéressent, même dans le hip-hop avec Kendrick Lamar. C’est très varié, ça va du jazz au classique, tout ce qui m’accroche l’oreille, j’essaye humblement de l’intégrer.

 

Comment vous définissez-vous en tant qu’artiste ?

Ce n’est pas évident (rires). Souvent une des chanteuses qui chante avec moi dit que je suis un « tyran mou », j’arrive à imposer mes idées en douceur. Ce n’est pas évident de se placer comme artiste, je suis juste musicien-chanteur et j’essaye de faire le mieux possible.

 

Sur scène à quoi doit s’attendre le public ?

Pour ceux qui ont pu écouter certains extraits, le concert c’est toujours un peu plus rock, plus vivant, j’aime ressentir les émotions sur scène et les retranscrire sans trop de polish. C’est un peu plus brut, mais il y a toujours des morceaux mélodiques, qu’on essaye d’interpréter en finesse, mais l’énergie du live reprend vite le dessus. On essaye d’être le plus habité possible. Vendredi on sera cinq sur scène, parfois ça peut aller jusque sept, là ce sera deux choristes, une basse, une batterie et moi à la guitare et au chant.

 

Le 112 à Terville vous accueille ce vendredi soir, quels seront ensuite vos prochaines dates ?

Après en juin, je serai le 23 à Longeville-lès-Saint-Avold, et je serai présent Sur la Remorque du Pat’, un petit festival très chouette à coté de Courcelles-Chaussy le 30 juin.

 

La suite c’est le deuxième album solo ?

J’ai une trentaine de morceaux qui patientent pour un deuxième album, que je vais enregistrer cette année. Mais 2018 est une année bien remplie puisque j’accompagne Cascadeur sur sa tournée en tant que guitariste-choriste. J’avance donc prudemment sur le projet solo.

 

Propos recueillis par Thibaut Goetz