Mars attaque !

Après l’observation de l’éclipse de Lune vendredi dernier, les amateurs d’astronomie vont pouvoir apprécier un autre phénomène assez rare ce mardi soir, le passage de Mars au plus près de la Terre.

 

57.614.515 kilomètres, c’est la distance qui sépare ce mardi la Terre de la planète Mars, un phénomène qui ne s’était plus produit depuis quinze ans, et qui sera parfaitement observable à l’œil nu selon la NASA. En 2003, ce même phénomène se produisait pour la première fois depuis… 59.619 ans, mais celui-ci était également légèrement plus accentué, Mars se trouvant à ce moment-là à environ 55 millions de kilomètres, pas très loin du minimum possible de 54.546.844 kilomètres.

 

Mars sera donc observable depuis le milieu de la nuit et jusqu’au petit matin et facilement reconnaissable par sa couleur rouge caractéristique qui alimente tous les fantasmes des passionnés de science-fiction et de conquête spatiale. Pour mieux apprécier le spectacle prendre un peu de recul en campagne est parfois nécessaire, afin d’éviter que la pollution lumineuse ne vienne empêcher l’observation de la voûte céleste.

 

Une histoire d’orbite

 

La planète rouge possède une orbite beaucoup plus longue et beaucoup moins circulaire que la Terre, vu son éloignement par rapport au soleil, et est ainsi logiquement plus lente que la Terre (entre 21,972 km/s et 26,499km/s pour Mars, et entre 29,291km/s à 30,287km/s pour notre système). Et même si l’année martienne dure au total 686,96 jours, la différence de vitesse entre les deux planètes fait que c’est en réalité 779,96 jours qui séparent deux positions identiques de Mars dans le ciel terrestre.

 

Des chiffres et des phénomènes qui donnent le vertige quant à l’immensité et au fonctionnement de notre univers, mais qui sont avant tout utiles aux scientifiques pour préparer et calculer les milliers de paramètres à prendre en compte pour un éventuel voyage sur Mars, au début de la décennie 2030. Et pour le prochain rendez-vous « synodique » avec Mars, rendez-vous le 28 août 2287.

 

Par Thibaut Goetz