Metz a rendu hommage à Claude Erignac

À l’occasion du vingtième anniversaire de l’assassinat du préfet Claude Erignac, la préfecture de Moselle a rendu hommage ce mardi matin au haut fonctionnaire tombé sous les balles d’un commando nationaliste corse à Ajaccio le 6 février 1998.

 

Il y a vingt ans jour pour jour, l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac plongeait la France dans l’effroi. Un crime envers un représentant de l’Etat qui bouleversa les consciences et dont le souvenir reste encore dans la mémoire des français. En visite en Corse, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré lors de la cérémonie d’hommage à Ajaccio ce mardi matin que l’assassinat du préfet Erignac « ne se justifie pas, ne se plaide pas, ne s’explique pas ».

 

Ce vendredi 6 février 1998, sa femme Dominique l’attend au théâtre Kalisté d’Ajaccio pour une représentation de la Symphonie inachevée de Schubert, du Concerto pour violon de Mendelssohn et de la Symphonie n°3 dite héroïque de Beethoven, le tout interprété par l’Orchestre d’Avignon. Claude Erignac l’a déposé devant le théâtre avant d’aller garer sa Safrane, Dominique Erignac ne reverra plus son mari vivant. Le préfet est en effet tombé sous les balles de deux hommes à une dizaine de mètres des lieux.

 

Un pôle Claude Erignac à la préfecture de Moselle

 

Ce mardi matin, le préfet de Moselle a également rendu hommage à Claude Erignac au cours d’une cérémonie sobre, où se sont succédées la Marseillaise et une minute de silence. Didier Martin le préfet a notamment déclaré « s’en prendre à un préfet, c’est s’en prendre à l’Etat. Mais cet assassinat a été un échec dans la volonté de déstabilisation entrepris par le commando ». Didier Martin a également annoncé la création d’un pôle Claude Erignac à la préfecture de Moselle. Dédié au préfet disparu, il jouxtera celui d’un autre haut fonctionnaire qui a marqué l’histoire de France, Jean Moulin.

 

Dominique Gros également présent a commenté pour nous cet hommage au préfet Erignac : « C’est un martyr de la République, et cet acte fut une atteinte au cœur même de son concept. Ce meurtre va au-delà de la personne, c’est l’Etat qu’on a voulu atteindre au travers du préfet, et sa fonction qu’on a voulu assassiner » a déclaré le maire de Metz.

 

Par Thibaut Goetz