Tété : « J’ai envie de chouchouter mon public ! »

Conteur d’histoires, guitariste hors pair, le chanteur franco-sénégalais Tété – révélé avec le tube « À la faveur de l’automne » (2003) – présente « Fauthentique », son septième album acoustique et mélodique aux accents pop, ce vendredi 22 novembre à l’Espace Culturel de Rombas, à partir de 20h30. Rencontre.

 

Votre dernier album « Fautenthique » est sorti en début d’année. Pourquoi l’avoir appelé ainsi ?

C’est un mot-valise venant de « faux » et d' »authentique », c’est un album qui s’est écrit autour de la vie d’un faussaire, le King Simili, sur la perception du vrai et du faux, sur une lecture qui nous appartient. Ce n’est pas un album politique, c’est avant tout un album plein d’humour et d’ironie sur le quotidien qui nous échappe, sur le fait qu’il faut redevenir acteur et mieux percevoir les choses. Dans la chanson « Week-end sans wifi », je ne critique pas ceux qui passent leur journée sur leur téléphone car je suis le premier à le faire, parfois je reste 2h d’affilée sur mon téléphone à regarder des vidéos débiles. Mais j’essaie de prendre du recul et de raconter via ma musique notre rapport à tout ça.

 

À quoi peut s’attendre le public en allant voir un concert de Tété ?

Le concert c’est 2h de voyage sur scène ! On est que deux sur scène avec Ugo le bassiste, il y a tout un décor et un orchestre imaginaire, mais je n’en dis pas plus, je veux laisser la surprise au public. Il y aura un mélange d’anciens morceaux comme « À la faveur de l’automne » ou « Fils de Cham », et de nouveaux morceaux venant de mon dernier album. Les gens vont chanter, danser et rire avec nous. La scène est aussi pour moi un véritable laboratoire, j’ai la possibilité d’essayer plein de choses, je suis libre de faire ce que je veux.

 

 

Faire des concerts dans de « petites salles » est un choix délibéré de votre part ?

Complètement ! Je viens de la rue, de la rémunération au chapeau, où la guitare-voix était mon gagne-pain. Je veux rester proche de mon public, j’ai envie de les chouchouter, de rester en phase avec eux, de les faire sortir de leur quotidien… pas toujours facile. Quand je discute avec mon public à la fin de mes concerts, et c’est ça dont je suis le plus fier, ils me disent souvent que le concert leur a permis de s’évader le temps d’un instant.

 

Des projets à venir ?

Une version « extended » de mon dernier album va sortir début décembre avec trois nouveaux morceaux, je continue ma tournée jusque mars 2020 et je vais faire une halte en Australie en janvier où je vais notamment jouer au festival « So Frenchy So Chic ».

 

Le mot de la fin…

J’invite vos lecteurs à me rejoindre sur les réseaux sociaux. D’ailleurs la dernière chanson que j’ai écrite, « Le cœur sur les épaules », m’a été inspirée par une expression d’un de mes fans sur Facebook, Franck Talva. C’est important pour moi de le citer ! J’ai beaucoup aimé cette expression et cela m’a inspiré cette chanson, c’est une belle histoire je trouve. J’essaie de prendre le temps de lire les messages sur les réseaux sociaux et de répondre au maximum à mes fans car je veux garder ce lien de proximité avec eux.

 

Propos recueillis par Jérémy Loeung