Pour la deuxième année de suite, l’icône suisse a décidé de ne pas passer par la porte d’Auteuil pour conserver toutes ses chances de jouer encore quelques années supplémentaires. Un choix qui interpelle et qui ne fait forcément pas que des heureux.
Reverra-t-on Roger Federer sur la terre ocre parisienne ? La question se pose et on serait tenté d’y répondre, malheureusement, par la négative. Le futur ex-numéro 1 mondial n’a plus participé à Roland-Garros depuis l’édition 2015. Un an plus tard, il avait déclaré forfait en raison d’une blessure au dos. En 2017, il avait volontairement fait l’impasse sur la deuxième levée du Grand Chelem pour ne pas hypothéquer ses chances à Wimbledon, puis lors de la fin de la saison. Un choix qui lui a plutôt bien réussi puisqu’il s’était imposé avec brio à Londres. Et pour cette année ? On ne change pas une stratégie payante. Eliminé sans gloire au Masters 1000 de Miami par l’Australien Thanasi Kokkinakis (175e joueur mondial), il a annoncé qu’il zappait dans son intégralité la saison sur terre battue. « On a beaucoup discuté récemment (avec son équipe) et on a tous convenu que c’était plus facile de rester sur deux surfaces que sur trois en ce moment. J’aimerais encore jouer le plus longtemps possible, et dans cette optique, on n’a pensé que le fait de ne pas jouer sur terre était une bonne option. Je me réjouis de prendre un grand break et de faire un bon bloc d’entraînement pour vraiment être en forme pour la deuxième moitié de la saison », a-t-il expliqué.
Une décision qui n’est pas du goût de Guy Forget, le directeur du tournoi de Roland-Garros qui lui avait mis la pression il y a quelques jours. Mais elle n’est pas dénuée de sens. A bientôt 37 ans, l’Helvète ne veut pas faire n’importe quoi avec son corps et sait pertinemment que la terre battue est la surface la plus pénalisante et traumatisante. Ses fans français et parisiens vont donc prier pour une tournée d’adieu et croiseront déjà les doigts pour que la star passe par la capitale française pour le Masters 1000 de Bercy en fin d’année… Une date qui pose aussi des problèmes pour Federer, lui qui avait déclaré forfait en 2017 dans la foulée de son succès à domicile, à Bâle.
