Lionel Messi contre N’Golo Kanté. Javier Mascherano face à Antoine Griezmann. La France défie l’Argentine ce samedi à 16h pour l’un des chocs des 8es de finale de la Coupe du monde. Si les Bleus ont franchi l’écueil des poules presque sans sourciller, l’Albiceleste a souffert le martyr pour s’en sortir. Ça ne veut pas pour autant dire que les Français ont déjà leur ticket pour prendre les quarts de finale.
OUI
Elle revient de l’enfer
Une bête blessée est une bête dangereuse. L’équipe de Jorge Sampaoli était quasiment morte après sa débâcle face à la Croatie (0-3). Certains médias argentins avaient même décrété dans la foulée une minute de silence. Les partenaires de Lionel Messi sont finalement passés par un trou de souris grâce à une victoire sur le gong contre le Nigeria (2-1). Les exemples de sélections ressuscitées qui ont finalement été loin dans la compétition sont assez nombreux. On pense à la France en 2006, à l’Italie en 1994 et à… l’Argentine en 1990 qui ont réussi la performance de se hisser jusqu’en finale.
Il y a Lionel Messi
Il a certes raté un pénalty contre l’Islande (1-1), il a prouvé face au Nigeria avec un but et un poteau sur son somptueux coup-franc que son pays pouvait compter sur lui. Il en supporte d’ailleurs tous les espoirs sur ses épaules. Lionel Messi n’est pas l’un des deux meilleurs joueurs de la planète pour rien. Il peut sur une action débloquer n’importe quelle situation. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est également un leader et… un sélectionneur. C’est clairement lui le boss de l’Albiceleste et non Jorge Sampaoli qui lui a même demandé à un quart d’heure de la fin s’il pouvait faire entrer Sergio Agüero.
Les Bleus n’ont pas levé les doutes
La France a certes terminé sa poule avec 7 points, elle n’a guère été convaincante dans le jeu et a même connu pas mal de réussite entre le penalty imaginaire obtenu par « Grizou », puis le csc face à l’Australie (2-1) ou le ballon lobé et gagnant contre le Pérou (1-0). La fameuse chatte à DD. Les Bleus ont même touché le fond face au Danemark (0-0), qui avait, il est vrai, garé l’autobus devant les cages de Casper Schmeichel. Antoine Griezmann est le symbole de cette situation, lui qui peine à surnager dans ce Mondial.
NON
Une équipe malade
L’équipe d’Argentine a sauvé les apparences, mais reste toujours sous respiration artificielle. Et ça ne date pas d’hier. Il faut se rappeler qu’elle avait composté son billet pour le Mondial lors de l’ultime journée des qualifications s’en remettant à un exploit de Lionel Messi, auteur d’un triplé face à l’Equateur 3-1. Ce n’est pas en une semaine qu’elle va être en rémission.
Une équipe limitée
Lionel Messi est souvent l’arbre qui cache la forêt surtout si Paulo Dybala reste, bizarrement, sur le banc des remplaçants. Le capitaine Javier Mascherano n’a pas quitté cette saison Barcelone pour rejoindre la Chine pour rien. À 34 ans, le milieu défensif tire la langue et pas qu’un peu. Le Parisien Angel Di Maria passe complètement à côté de son Mondial alors que la défense n’inspire rien de bon qui vaille. À commencer par Nicolas Otamendi, dont la vitesse n’est pas le point fort. À Kylian Mbappé d’en profiter.
La France reste solide
Si on peine à s’enflammer pour les Bleus, on doit reconnaître qu’ils sont sérieux, disciplinés et qu’il faut se lever de bonne heure pour les bouger. Ils n’ont encaissé qu’un seul but en trois matchs et encore sur pénalty à la suite d’une main incompréhensible de Samuel Umititi face à l’Australie (2-1). Ils ont largement les moyens de s’en sortir face à cette Argentine-là.
Par Lucas Bernardi
