« La Cuisine du loft », premier établissement CBD de Metz

Ouvert le 9 juin dernier place des Charrons, la Cuisine du loft est le premier comptoir de CBD à ouvrir à Metz. Le concept : proposer d’un côté des plats et des boissons à base de cannabis light, et de l’autre de la fleur de CBD, tisanes et baumes dans le style épicerie.

 

C’est un business qui se développe à vitesse grand V dans le monde entier. Le CBD, abréviation de cannabidiol, est une molécule qui fait partie des 200 cannabinoïdes présent dans le chanvre selon l’OMS. Contrairement au THC, l’actif le plus connu de la plante, le CBD ne présente aucun effet stupéfiant. Découvert en 1963, le CBD ne date pas d’hier mais fait l’objet d’un effet de mode en 2018, et on estime que le chiffre d’affaires de ce secteur d’activité pourrait atteindre le milliard d’euro cette année.

 

À Metz c’est donc la Cuisine du loft qui a essuyé les plâtres, et Sabrina une des trois associés à la tête de ce restaurant-comptoir tient à être clair d’emblée : « On a absolument pas envie d’être catalogué comme un coffee-shop parce que ce n’est absolument pas ça. Depuis l’ouverture, des gens de tous les âges et de toute classe sociale viennent ici et on veut en faire un endroit branché, pas un repaire pour la fumette ».

 

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Le droit européen pour eux

 

Pour être vendu légalement, le CBD ne doit pas dépasser les 0,2% de THC et celui qu’on peut trouver à la Cuisine du loft ne fait pas exception à la règle. D’ailleurs, Sabrina se fournit en Suisse, pays précurseur dans le domaine et dont les produits bénéficient d’une rigoureuse traçabilité : « Je vais deux fois par semaine en Suisse, que ce soit à Bâle, à Genève et aussi Lausanne, je fais beaucoup de route pour trouver des produits de bonne qualité ».

 

Concernant l’aspect législatif de la situation, Sabrina et ses associés sont conseillés par trois avocats : « Il y a d’un côté la loi française et de l’autre la loi européenne, et c’est cette dernière qui s’applique. (ndlr : l’arrêt Hammarsten du 16 janvier 2003 qui précise que l’Europe s’oppose à toute restriction du commerce du CBD). Avec mon avocat, nous avons même déjà prévu d’écrire au gouvernement ». Le début peut-être d’un bras d’un fer et d’un imbroglio juridique franco-européen.

 

Par Thibaut Goetz