On a rencontré Claudel, un artiste « hors norme »

Auteur, compositeur et interprète, Claudel Eduardo aka Claudel est un artiste de 32 ans d’origine congolaise et angolaise. Il a déjà sorti 3 titres : « Allo maman », « Être humain » et « M.E.S L.E.T.T.R.E.S », et va sortir à la fin du mois un quatrième morceau qui s’intitule « Candy tu… », dont le clip sera tourné dans le magnifique théâtre de Thionville. Il sera en concert, lors d’une soirée africaine, à l’Opéra-Théâtre de Metz-Métropole le samedi 21 avril à partir de 20h. Rencontre avec cet artiste « hors norme ».

 

Claudel, peux-tu te présenter ?

Ça fait 15 ans que je fais de la musique, j’ai commençais dans le rap avec mes amis dans mon quartier thionvillois de la « Côte des Roses ». On était quatre et notre groupe s’appelait « Hors Norme ». Comme tous les groupes de quartier, on s’est séparé et j’ai tenté l’aventure avec mon frère qui chante également mais ça n’a pas aboutit. En 2015, j’ai décidé de foncer seul, j’ai commencé à écrire entre les quatre murs de ma chambre tous les soirs entre minuit et 6h du matin. 90% de mes textes se sont écrits à ce moment-là, c’est là que l’inspiration me vient. Mes textes sont très personnels, il y a toujours une partie de moi mais je m’inspire également de la vie des gens, de ceux qui m’entourent. Le public aime quand on se livre.

 

Dans tes textes, tu te livres complètement ?

Ça dépend ! Sur certains textes, je dis tout et sur d’autres moins. Je suis une personne réservée et discrète, je ne me livre pas facilement. J’ai plus de 40 à 50 textes déjà écrits et il sera très difficile pour moi d’en choisir 5 pour mon EP qui sortira vers septembre-octobre 2018. L’écriture a été une véritable thérapie, ça m’a aidé à évacuer tout ce que j’avais en moi. Quand on associe l’écriture à la musique, c’est tellement beau, le public peut vivre et ressentir ce que tu as vécu, c’est ça que j’aime dans la musique !

 

Comment définis-tu ton univers musical ?

C’est un mélange de pop electro, afrobeat, n’dombolo (ndlr : danse originaire du Congo) et dancefloor. La musique de mon père m’a beaucoup influencé, il écoutait que de la bonne musique : Joe Dassin, Claude François, Mike Brant, Bob Marley, Julio Iglesias… il mettait le CD en boucle. (rires) J’aime également le coupé-décalé (ndlr : genre musical venant de Côte d’Ivoire), le rap, le RnB…Ma culture africaine m’influence aussi. Mon univers est vaste, j’aime tous les styles de musique, j’écoute de tout. Parfois ça part d’une mélodie, d’une phrase dite dans une chanson et ça m’inspire pour mes textes.

 

Est-ce que tes origines africaines influencent ta musique ?

Bien sûr ! Je suis né en Angola et je suis arrivé en France à l’âge de 7 ans. J’ai une culture française mais mes origines africaines m’influencent beaucoup, que ce soit dans la vie mais également dans ma musique. En Afrique, quand il t’arrive un malheur ou quand tu es triste, tu danses et tu chantes, c’est ce que je fais. Mes déceptions m’ont permis de faire naître des chansons.

 

Si tu ne devais me citer qu’un artiste, ce serait lequel ?

Juste un ! (rires) Tu me poses une colle, c’est difficile de choisir. (réflexion) Je dirais Vianney ! Car dans sa musique il y a de tout. J’aime ses textes, sa sensibilité, ses mélodies, son vécu… C’est un artiste extrêmement touchant. Faut d’ailleurs que j’aille le voir en concert.

 

Propos recueillis par Jérémy Loeung

 

En écoute, M.E.S L.E.T.T.R.E.S :

 

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