Nouvelle directrice artistique de l’EBMK, Lee Fou Messica a accompli un parcours brillant avant de venir à Metz poser ses valises pour prendre le relais d’Alain Billon. Elle arrive avec de solides ambitions pour faire changer de dimension le théâtre du Saulcy.
En poste à Metz depuis le 3 avril dernier, Lee Fou Messica y vient avec son amour et sa passion pour les différents métiers se rattachant au théâtre. Après un parcours d’étudiante brillant, où elle obtient une Licence d’Etudes théâtrales, une maîtrise de sociologie de la Culture et un DESS consultant culturel, elle débute en 1992 comme interprète et assistante à la mise en scène de Vicky Messica, fondateur du théâtre les Déchargeurs à Paris.
Après 27 années passées au sein des Déchargeurs où elle aura aussi assumé la direction, elle devient ces dernières années la collaboratrice d’Alain Timar au Théâtre des Halles d’Avignon et a récemment mis en scène Lilith, un road movie sur le thème du sexisme. Au théâtre, elle a joué sous la direction des metteurs en scène les plus reconnus du théâtre contemporain, et connaît bien tous les aspects de celui-ci, de la production à la communication.
Ouvrir le théâtre sur la ville
Dotée d’un solide réseau ainsi que d’une expérience reconnue dans le milieu du théâtre, elle compte mettre à profit ces deux facteurs pour faire entrer l’Espace Bernard-Marie Koltès dans une nouvelle ère, où il ne rayonnerait pas seulement sur l’île du Saulcy. Partager la culture, c’est véritablement la volonté de Lee Fou Messica et sa priorité pour faire vivre la création théâtrale et multiplier les projets.
Pour cela, elle va s’appuyer sur 4 pôles autonomes et indépendants, appelés « Fabriques » : la fabrique de liens, de spectacles, de savoirs et de spectateurs. Afin de faire de l’EBMK un véritable incubateur de spectacles vivants où les étudiants mais aussi les compagnies en devenir pourront trouver un espace de travail idéal pour favoriser la création. Bousculer les codes et faire sortir le théâtre des murs, Lee Fou Messica compte bien y parvenir.
Par Thibaut Goetz
