Terminator : notre top 5 de la saga !

Cela fait déjà près de 35 ans que la saga Terminator a une place prépondérante dans l’imaginaire collectif. Tout un pan de la science-fiction sorti tout droit de l’imaginaire d’un réalisateur acclamé, James Cameron. Toute une mythologie autour d’un futur apocalyptique et d’un message à la fois visionnaire et pessimiste (la machine dominera l’homme). Une série de films ayant propulsé Arnold Schwarzenegger au rang de star interplanétaire. Pourtant, tous les épisodes ne se valent pas. À l’occasion de la sortie du dernier volet, sobrement intitulé Dark Fate, suite directe du 2e opus souligné par le retour de Linda Hamilton en Sarah Connor, Metz Today vous propose un petit retour sur une des sagas de science-fiction les plus passionnantes de notre temps.

 

5/ « Terminator Genisys » d’Alan Taylor (2015) – 2/5

Qu’on ne s’y trompe pas : bien que l’affiche clame haut et fort une citation promotionnelle de Cameron himself « Vous allez adorer Terminator Genisys ! », celui-ci avait davantage des allures de douche froide que de bonne surprise. Bien qu’essayant de miser sur une originalité s’éloignant des principes de la saga (John Connor en bad guy, Skynet s’incrustant sur les réseaux sociaux…) tout en essayant d’y rendre hommage, le film au contraire est plombé par un casting à la ramasse, Emilia Clarke et Jay Courney en tête, manquant cruellement de charisme pour des personnages aussi iconiques ! Il se plante surtout dans une histoire tarabiscotée au possible et bourrée d’incohérences. Le réalisateur lui-même l’a dit : « Je n’ai rien compris à l’histoire de mon film. Mais ce n’est pas le plus important, seules comptent les scènes d’action ! » Car seules ces dernières sauvent Genisys, efficaces et bien mises en scène, entraînant un rythme suffisamment prenant pour tenir les 126 minutes du long-métrage.

 

4/ « Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines » de Jonathan Mostow (2003) – 3/5

La saga revient sur le devant de la scène après 12 ans d’absence, signant également la réapparition de Schwarzie dans le rôle iconique du T-101, mais un nouveau réalisateur en la personne de Mostow après les deux opus signés Cameron. C’est probablement là où le bât blesse, l’absence de ce dernier se faisant cruellement ressentir. Nouvelle course poursuite sur fond de compte à rebours afin d’empêcher le jugement dernier, le film ne semble qu’être une resucée du deuxième film, sans surprises, avec des personnages ne suscitant que peu d’intérêt : Nick Stahl en fils de Sarah Connor n’a pas le même charme qu’Edward Furlong ni le charisme de sa mère, sa comparse féminine Claire Danes semble être la pièce rapportée de trop. Même Schwarzie cabotine, c’est dire ! Surtout après ses deux premières prestations où il apportait une dimension différente, et donc riche, à son personnage. Mais là encore, Terminator 3 se justifie par des scènes d’action réussies, notamment une hallucinante course poursuite en plein LA ayant nécessité une grande partie du budget, des affrontements violents avec la TX, dont le monolithisme propre aux antagonistes de la saga effraye (et est réussie), et la conclusion pessimiste qu’on était en droit d’attendre !

 

3/ « Terminator Renaissance » de McG (2009) – 3,5/5

Le mal aimé de la saga… et pourtant un des plus intéressants par son parti pris, à savoir de délocaliser son histoire dans le futur. Un monde apocalyptique détruit par le jugement dernier, la domination des machines, où ces dernières règnent en véritables maîtres, réduisant l’humanité en esclavage, les enfermant dans des camps, et annihilant tout espoir pour les cellules de résistants. L’apport visuel est indéniable, renforcé par la diversité des machines (vaisseaux, motos, robots…) offrant également des morceaux de bravoure diversifiés et un rythme soutenu. La part belle est également donnée au duo Christian Bale, impeccable en John Connor badass, et Sam Worrington, dont la recherche de ses origines et de son but premier sert de fil rouge à une intrigue relativement correcte. Reste tout de même quelques fautes de goût majeures tâchant l’ensemble, dont la principale reste un « fan service » assez désagréable, où le point de non-retour réside en un Schwarzenegger tout en CGI piquant fortement la rétine.

 

terminator-top-5-saga-arnold-metz-today
Arnold Schwarzenegger était élu Mister Univers dès l’âge de 20 ans !

 

2/ « Terminator » de James Cameron (1984) – 4,5/5

Voilà que débarque en 1984 une petite révolution ayant marqué et bouleversé la science-fiction au cinéma. Grâce à une idée devenue une véritable obsession issue d’un rêve (un cyborg au milieu d’un champ de flammes), James Cameron, dont c’est seulement la deuxième réalisation, a su faire preuve d’une inventivité et d’un génie incroyable pour raconter une telle histoire avec un budget extrêmement serré de 6 millions de dollars. Grâce aux effets mécaniques et maquillages de Stan Winston, à la naissance d’un des plus grands méchants de l’Histoire du cinéma, si iconique qu’une de ses répliques est devenue culte, et au score envoutant de Brad Fiedel, Terminator premier du nom propose des séquences nettement plus impressionnantes que n’importe quel blockbuster actuel. En témoigne ce triple cliffhanger, alignant une course-poursuite effrénée, suivie d’une énorme explosion d’un camion-citerne et un mano à mano face à un squelette robotique réalisé en stop-motion. Le genre de séquence qui marque le cinéma ! Mais le film ne se limite pas qu’à ça, racontant une formidable histoire d’amour entre deux êtres traqués comme des bêtes, cherchant à sauver l’humanité par leur seule union. Culte !

 

1/ « Terminator 2 : Le Jugement Dernier » de James Cameron (1991) – 5/5

Des suites qui surpassent leurs aînés, on peut les compter sur les doigts d’une main. Terminator 2 fait partie de ceux-là ! La plus grande réussite de cet opus est de ne pas se limiter au concept « bigger and louder » propre à n’importe quelle suite. Au contraire de décupler les caractéristiques du premier film au risque qu’ils perdent de leur substance, Le Jugement Dernier en propose l’exact opposé, donnant un arc narratif totalement nouveau à ses personnages : Sarah Connor passe de la femme fragile à la plus impitoyable des guerrières, John Connor n’est plus une prophétie mais existe bel et bien… et surtout Arnold Schwarzenegger en héros de l’histoire ! En y insufflant une palette émotionnelle bien plus développée, et qui s’éloigne du carcan traditionnel du premier film, et de par sa relation touchante père-fils avec Connor qu’il doit protéger, il tient là définitivement son meilleur rôle. Rajoutons à cela que le thème inoubliable de Brad Fiedel (repris par la suite par tous les épisodes) et le fait que Terminator 2 soit entré de plain-pied dans l’univers du numérique à travers ses incroyables effets spéciaux qui n’ont pas pris une ride (en témoignent les nombreuses transformations et métamorphoses de l’impressionnant T-1000), et vous obtenez là un des blockbusters les plus importants de notre siècle. Suffisamment rare pour être souligné, surtout en ces temps de conformisme et de bien pensance !

 

Reste à savoir où Dark Fate se situera dans notre top ! Pâle copie des épisodes précédents, présage d’un renouveau ? Précipitons nous dans les salles pour le savoir !

 

Voir la bande-annonce du dernier volet, sorti le 23 octobre :

 

 

Par Kévin Beluche