FC Metz – Frédéric Hantz : « Il est interdit à un entraîneur d’être rancunier »

À la veille de la réception de Montpellier (20h), l’entraîneur messin est revenu sur l’importance de cette rencontre et sur le cas Farid Boulaya qu’il n’a pas convoqué après sa panenka manqué contre Caen.

 

Il y a des petits nouveaux dans le groupe par rapport à la réception de Montpellier ?

« Ablie Jallow et Bilal Hadroui intègrent le groupe. Géronimo Poblete est touché aux ischio-jambiers alors que Yann Jouffre a reçu un coup au mollet contre Caen. Il a surtout des courbatures. Il n’avait plus joué depuis août. C’est trop tôt pour lui d’enchaîner deux matchs en trois jours. Il devrait reprendre l’entraînement en début de semaine prochaine. J’espère l’avoir à ma disposition pour le déplacement à Troyes (du 17 février). Opa N’Guette et Farid Boulaya sortent, ce sont des choix de coach. La panenka de Farid a ému beaucoup de monde. Il faut aussi rappeler que celui qui ne tire pas ne rate pas, que celui qui ne joue pas ne perd pas. Si l’on ne prend pas de second but, on ne va pas non plus aux tirs au but. Maintenant, son geste n’était pas adapté. J’en ai parlé avec lui. Son penalty est à son image. C’est un garçon qui a confiance en lui et qui a un talent fou. Il doit être plus efficace et va le devenir. Il est de toute façon interdit à un entraîneur d’être rancunier. Si ça se trouve, c’est lui qui va inscrire le but du maintien en fin de saison. C’est mieux pour lui qui ne soit pas dans le groupe, il n’est pas dans les meilleures conditions pour jouer. Mais on aura besoin de toute le monde dans les prochaines semaines et je compte sur Farid. »

 

Après le triptyque Monaco-Nice-Marseille, vous entamez une série de quatre rencontres plus abordables avec Montpellier et Toulouse à domicile, Troyes et Guingamp à l’extérieur. Peut-on parler de mois décisif ?

« Quand je commence une année, je me dis toujours que janvier-février est important, mars-avril capital et mai décisif. J’espère que ce match contre Montpellier va nous permettre d’entamer une série positive. Cette équipe héraultaise est très solide défensivement ; elle ferme pas mal le jeu mais pas que. Lors de nos six derniers matchs, il y a eu vingt-quatre buts. Lors de ses onze rencontres à l’intérieur, Montpellier n’a marqué que huit fois, mais n’a pris dans le même temps que dix buts. Il faudra s’inspirer de ce que l’on a fait lors de nos dernière rencontres à domicile pour faire sauter le verrou. »

 

Votre priorité est-elle de bien défendre après les 8 buts encaissés en 2 matchs ?

« Nous sommes justement sur le match d’après celui contre Marseille (6-3) car j’ai effectué une grosse rotation contre Caen. Il faut absolument que l’on retrouve le juste équilibre entre notre volonté offensive importante et notre rigueur défensive. Dans ce domaine, notre victoire de l’aller à la Mosson (1-3) constitue une vraie référence. On sait en tout cas que l’on peut marquer contre n’importe qui. J’en ai encore parlé ce matin dans le vestiaire. La défaite à Marseille a été une piqure de rappel de nos carences qu’il va falloir surmonter. Nous sommes dans une phase où nous avons besoin de rebondir rapidement. »

 

L’aspect physique est-elle à prendre en compte avec ce calendrier surchargé depuis le début de l’année ?

« Nous avons fait des rotations contre Caen, mais nous avons disputé 120 minutes. Cela va compter dans mes choix pour concocter l’équipe la plus compétitive, la plus fraîche possible et qui réponde aux besoins de ce match face à Montpellier. Une équipe qui a des certitudes dans le jeu avec une belle complémentarité de ses attaquants et qui finira, selon mois, dans le premier tiers du championnat. »

 

Propos recueillis par Lucas Bernardi