On s’ennuie ? Petit florilège de films à voir confinés

Durant cette période de crise sanitaire de grande envergure que notre pays traverse, où le confinement est devenu le maître mot, et « Restez chez vous » un véritable leitmotiv, chacun d’entre nous doit s’adapter, adopter les bons gestes pour prendre soin de soi et de ses proches, et se trouver des activités pour diluer l’ennui. Beaucoup en ont profité pour retrouver une cellule familiale qu’ils avaient délaissée. D’autres, préfèrent plutôt en profiter pour terminer les choses qu’ils devaient faire quand « ils auraient le temps » : bricoler, terminer un livre… Certes, ces derniers jours avaient ce petit côté exaltant en ce sens qu’ils étaient inédits, bouleversant notre quotidien et mode de vie. Mais certains en sont rapidement venus à tourner en rond, associant leur domicile à une véritable prison. Et si un art en particulier pouvait leur redonner le sourire ? Le cinéma par exemple ?

 

Vous trouverez par conséquent ci-dessous une petite liste non exhaustive de films à voir selon le besoin que vous cherchez. Attention : il est préférable de ne pas se diriger vers des films non appropriés (horreur ou oppressant par exemple) ou encore ceux nous rappelant tristement la situation actuelle (malgré sa qualité indéniable, prière d’oublier Contagion….).

 

Bonne lecture !

 

Besoin de s’évader ? « Indiana Jones et la Dernière Croisade » de Steven Spielberg (1989)

Quoi de mieux qu’une petite pointe d’exotisme et d’aventures pour quitter son domicile deux heures durant ? Si Avatar pourrait très bien correspondre à ce genre d’initiative, nous nous sommes plutôt attardés sur un des concurrents directs du père Cameron en matière de mise en images de rêves éveillés, à savoir Steven Spielberg. Notre choix s’est arrêté sur l’aventurier le plus célèbre du grand écran, et plus particulièrement le troisième volet de la saga. Car pour un dépaysement, autant dire que le long métrage offre un spectacle des plus total. Quête du Saint Graal ponctuée de scènes d’action épiques (le début avec la jeunesse d’Indiana Jones a tellement marqué les spectateurs qu’une série télévisée a été créée par la suite), le film bénéficie également d’un rythme soutenu aidé par un duo des plus complices : Harrison Ford et Sean Connery, dans une relation père-fils offrant de savoureux moments comiques ! S’y replonger sans hésiter !
 

 


Besoin de rire un bon coup ? « Le Dîner de Cons » de Francis Veber (1998)

C’est bien connu, le rire guérit tous les mots. Si en ce moment à la télévision, la part belle est donnée à Louis de Funès (La Grande Vadrouille et Le Corniaud, à voir également sans hésiter), que diriez-vous de vous replonger dans le dîner le plus culte du cinéma français ? Avec plus de 9 millions de spectateurs à sa sortie en 1998, Le Dîner de Cons a tout du film français culte : répliques intemporelles (« Il s’appelle Juste Leblanc »), quiproquos en cascades, numéros d’acteurs impeccables, et bien sûr de nombreux fous rires ! Ce qui n’empêchera pas le film d’emprunter le chemin de l’émotion dans son dernier acte. En témoigne le monologue de fin de Jacques Villeret, expliquant ses blessures profondes, et faisant de lui ce qu’il est aujourd’hui.
 

 


Besoin de se sentir bien ? « Green Book : Sur les Routes du Sud » de Peter Farrelly (2019)

Quand un des frères Farelly, habitué des comédies potaches (le dytique Dumb & Dumber, Mary à Tout Prix, Fous d’Irène…), abandonne son style pour se consacrer à cette véritable ode à la tolérance et l’acceptation de l’autre, cela donne un des meilleurs films feel good jamais produits. Porté par une ambiance délicieusement jazzy, Green Book vaut surtout par son irrésistible duo de tête : Viggo Mortensen en père de famille bourru, vulgaire mais au grand cœur, et Mahershala Ali, musicien brillant mais victime quotidienne de racisme. De la méfiance naîtront une complicité et un respect mutuel, et de ce respect une belle amitié, pétrie de sentiments sincères ! On en ressort le sourire aux lèvres, l’esprit léger et apaisé.
 

 


Besoin de faire un peu de sport ? « Rocky » de John Avildsen (1976)

Certes, il y a quantité de films traitant de sports, que ce soit par le biais du biopic (Le Stratège, Senna…), comédies décalées (Shaolin Soccer, Space Jam…) ou drame à hauteur d’homme (Million Dollar Baby, Warrior…). Mais aucun n’est aussi sincère et émotionnellement impliquant que Rocky ! Véritable pari à la base où Stallone, scénariste et acteur principal, y a mis toute son âme, le film est un véritable succès critique et commercial. Lauréat de l’oscar du meilleur film en 1976, le film entraîna cinq suites directes d’une qualité indéniable, et deux indirectes avec les Creed poursuivant ainsi l’héritage du célèbre boxeur. Outre le fait de se mettre directement au sport après le visionnage, l’entraînement et le combat final étant ce qui se fait de plus grisant au cinéma, Rocky est avant tout une formidable leçon de vie, illustrant le parcours d’un homme parti de rien qui, par l’amour de sa femme, ses proches, et sa seule volonté de survie, a tutoyé les sommets sur la scène sportive. Et qui n’a jamais perdu sa grandeur d’âme, et son cœur.
 

 


Besoin de se cultiver ? « Retour Vers le Futur » de Robert Zemeckis (1985)

N’est-il pas en ce moment une bonne période pour rattraper ce genre de film dont tout le monde s’exclame quand on leur annonce, un peu honteux, qu’on ne l’a pas vu ? Histoire de garder la thématique d’esprit léger et de dépaysement, concentrons-nous sur la période prolifique des années 80, dont bon nombre de chefs d’œuvre sont issus, et titillant notre fibre nostalgique. L’un des exemples les plus parlants est Retour Vers le Futur qui traite justement de… voyage dans le temps. Rassemblant tout ce qui se faisait de mieux durant ces années, tant par sa bande originale très rock, son jeune héros (le rôle qui a lancé la carrière de Michael J. Fox), son thème inoubliable signé Alan Silvestri et ses personnages décalés (inoubliables Biff Tanen et Doc Emmet Brown), le film a aussi acquis son aura par son intrigue : qui ne rêverait pas de remonter plusieurs années en arrière, voir ses parents plus jeunes et l’état de son quartier, le tout à bord d’une voiture « qui a d’la gueule » ?!
 

 

Par Kévin Beluche