Tennis : Le Moselle Open menacé par la réforme de la Coupe Davis

Sauvé il y a deux ans d’un rachat de Taïwan, le Moselle Open serait à nouveau en danger pour 2019. La faute à la réforme de la Coupe Davis.

 

Le Moselle Open de tennis serait de nouveau en danger, deux ans après un premier sauvetage quasi miraculeux. Cette fois-ci, la menace n’est pas asiatique, mais espagnole en la personne de Gérard Piqué, le célèbre football espagnol. Celui-ci est aussi PDG de la société Kosmos, à l’origine de la réforme de la Coupe Davis, qui regroupera 18 nations en 2019 pendant une semaine sur terrain neutre. Cette semaine devrait avoir lieu du 16 au 22 septembre. Or, c’est celle initialement dédiée à Saint-Pétersbourg et au Moselle Open. Eric Lucas, le nouveau président du tournoi messin, crie au scandale. « Gérard Piqué, c’est Guy Lux sans la vachette avec ses Jeux sans Frontières du XXIe siècle. Bizarrement, certains joueurs retrouvent des élans patriotiques alors qu’ils ne jouent plus la Coupe Davis depuis belle lurette. C’est vraiment de l’hypocrisie », explique-t-il dans les colonnes de La Semaine de Metz.

 

Que peut-il se passer désormais en sachant que les organisateurs du Moselle Open ne sont pas propriétaires d’un tournoi, mais d’une date dans le calendrier ATP. « On peut changer de semaine ou demeurer sur l’actuelle à certaines conditions. L’ATP peut aussi faire valoir son droit de préemption, le tournoi disparaîtrait en contre-partie de dédommagements. Nous sommes dans l’expectative même s’il n’y a encore rien d’officiel. On est dans le couloir de la mort dans l’attente hypothétique d’une grâce présidentielle. Je n’envisage pas une seule seconde la mort. On n’a pas fait tout ça pour en arriver là. Nous allons nous battre jusqu’au bout », conclut Eric Lucas.

 

Par Lucas Bernardi